
Capital Export investit dans Survision, leader français des systèmes ANPR
Développement international de Survision : filiale à Miami et exportations
Survision, spécialiste français de l’ANPR, bénéficie du soutien de Capital Export pour accélérer sa croissance et son expansion globale.
Capital Export poursuit sa stratégie d’investissement dans les PME technologiques à vocation internationale en prenant une participation majoritaire dans Survision, spécialiste français de la reconnaissance automatique de plaques d’immatriculation.
L’opération illustre l’ambition du fonds : accompagner des entreprises industrielles différenciées sur des marchés mondiaux portés par la modernisation des infrastructures de transport, tout en tenant compte d’un environnement concurrentiel et réglementaire exigeant.
Fondée en 2001 et basée à Nanterre, Survision développe des solutions combinant matériel et logiciel pour l’identification et le suivi des véhicules. Sa spécificité repose sur l’intégration directe de l’intelligence artificielle au sein des capteurs, permettant un traitement des images en temps réel.
Selon l’entreprise, ses systèmes atteignent des taux de reconnaissance supérieurs à 99 % dans des conditions optimales, sur la base de tests produits internes.
Des performances mises en avant pour des usages tels que les péages automatisés, les parkings intelligents, le contrôle d’accès ou la régulation du trafic urbain.
Le marché de la reconnaissance automatique des plaques d’immatriculation bénéficie d’une dynamique structurelle favorable.
Selon le rapport “Automatic Number Plate Recognition Market – Global Forecast 2024-2034” publié par MarketsandMarkets, le marché mondial des systèmes ANPR/LPR est estimé à 3,2 milliards de dollars en 2024 et devrait croître à un TCAC de 9,5 % au cours des dix prochaines années, porté par la demande en mobilité intelligente et en modernisation des infrastructures de transport [source : MarketsandMarkets, 2024]
Cette trajectoire reste néanmoins dépendante des politiques d’investissement public et des cadres réglementaires locaux.
Survision a déjà amorcé son développement international. Plus de la moitié de son chiffre d’affaires est réalisée hors de France. L’ouverture d’une filiale à Miami a renforcé sa présence aux États-Unis, qui représentent environ 20 % de son activité.
L’entreprise compte une cinquantaine de collaborateurs, dont près de la moitié dédiés à la recherche et développement, et anticipe un chiffre d’affaires d’environ 12 millions d’euros en 2025, sous réserve des conditions de marché.
Reconnaissance des plaques d’immatriculation : croissance, concurrence et contraintes
Derrière ces perspectives favorables, le secteur demeure marqué par plusieurs facteurs de tension. Les performances technologiques communiquées par les industriels doivent être appréciées à l’aune des conditions réelles d’exploitation.
Météo défavorable, plaques endommagées ou non standardisées, angles complexes ou vitesses élevées peuvent affecter les taux de reconnaissance observés sur le terrain, un point régulièrement souligné par les donneurs d’ordres, en particulier publics.
Le paysage concurrentiel est dense et internationalisé. Il inclut de nombreux acteurs globaux, qu’il s’agisse de fournisseurs de systèmes complets ou de briques matérielles et logicielles : Rekor Systems aux États-Unis, Hikvision, Bosch, mais aussi plusieurs groupes européens bien établis comme Siemens AG, Genetec, Axis Communications ou Kapsch TrafficCom.
Ces acteurs disposent d’une forte capacité à répondre à des appels d’offres de grande ampleur, en proposant des solutions intégrées couvrant l’ensemble de la chaîne de gestion du trafic et des infrastructures.
À l’autre extrémité du marché, certains fournisseurs asiatiques, notamment chinois, se distinguent par des offres à des prix sensiblement inférieurs. Ce positionnement peut séduire des acheteurs contraints budgétairement, mais il soulève également des interrogations en matière de cybersécurité, de conformité réglementaire et de souveraineté technologique, en particulier sur le marché européen.
Les cadres réglementaires constituent enfin un paramètre structurant pour l’ensemble du secteur.
En Europe, le RGPD encadre strictement l’utilisation des données personnelles, tandis que l’usage de technologies de surveillance automatisée dans l’espace public fait régulièrement l’objet de débats et de recours.
Ces facteurs peuvent influer sur les calendriers de déploiement et la visibilité commerciale des acteurs, sans remettre en cause la tendance de fond du marché.
C’est dans ce contexte que s’inscrit l’arrivée de Capital Export au capital de Survision. Le fonds devient actionnaire majoritaire tout en associant étroitement le management, une quinzaine de cadres réinvestissant dans le cadre d’un MBO.
L’objectif est de soutenir un changement d’échelle, en combinant investissements en R&D, renforcement commercial — notamment en Amérique du Nord — et opérations de croissance externe ciblées.
« Notre ambition est de construire un acteur de référence mondial de la reconnaissance des véhicules, en poursuivant l’innovation et en développant une plateforme internationale fiable et compatible avec les écosystèmes de mobilité », résume Jacques Jouannais, PDG de Survision.
Du côté de Capital Export, la stratégie tient en une ligne : accompagner une PME technologique française dans l’accélération de son développement international, en s’appuyant sur son réseau et son expérience des opérations transfrontalières. Une approche qui repose autant sur la solidité technologique que sur la capacité d’exécution, notamment dans l’intégration de futures acquisitions.
À mesure que la mobilité intelligente s’impose comme un enjeu structurant pour les villes et les infrastructures de transport, la reconnaissance automatique des plaques apparaît comme un marché à fort potentiel, mais soumis à des contraintes spécifiques.
Pour Survision, la trajectoire de croissance est engagée. Elle dépendra désormais de sa capacité à maintenir son avance technologique, à se différencier face à des concurrents mondiaux puissants et à s’adapter à des environnements réglementaires locaux parfois déterminants.
Chiffres clés – Survision
- Création : 2001
- Effectif : ~50 collaborateurs
- Part du chiffre d’affaires à l’international : > 50 %
- Part du CA réalisée aux États-Unis : ~20 %
- Chiffre d’affaires 2025 (estimé) : ~12 M€
- Taux de reconnaissance annoncé : > 99 % (conditions optimales, tests internes)
- Marché mondial ANPR/LPR : ~3–4 Md$
- Perspective de croissance : soutenue, avec des variations selon les régions
Intervenants :
- Acquéreur : Capital Export – Charles-Antoine Eliard, Nhu Quynh Golder et Victor Colombet
- Acquéreur avocat Corporate : Aramis Law – Yves Ardaillou et Fabienne Kerebel
- Acquéreur DD Juridique, Fiscale & Sociale : Aramis Law – Yves Ardaillou et Fabienne Kerebel
- Acquéreur DD Financière : Oderis – Julien Passerat, Lan Chau et Jean-Philippe Marro
- Managers avocat Corporate : Lamartine Conseil – Philippe Barouch, Raphaël Saulneron et Perine Estephan
- Cédant Conseil M&A : Oaklins – Raphael Petit, Théau Roux, Stanislas Wasier, Rémi Bleines
- Cédant Conseil Debt Advisory : Oaklins – Armelle Brossard
- Cédant avocat Corporate : Axiom Avocats – Maïté Leleu Menassier et Pascal Faury
- Cédant DD Financière : BM&A – Rémi Laberenne, Baptiste Celle, Lucas Chatry et Hugo Allaux
- Dette : Banque Populaire Rives de Paris – Aude Gemayel et Florent Gambier ; SG ; LCL
- Avocat Dette : Fieldfisher – Aurélien Jugand
- Dette Mezzanine : CEREA – Sébastien Robinand et Julien Bée
- Avocat Mezzanine : Agilys Avocats – Sophie Auvergne et Baptiste Bellone










