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Fête des Lumières : 23 installations artistiques pour redécouvrir la ville autrement – Programme

Drones, projections monumentales et créations poétiques : la Fête des Lumières 2025 promet quatre nuits d’émerveillement à Lyon. Programme

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Programme Fête des Lumières 2025 à Lyon-LDC 2025 - Place des Jacobins
Programme Fête des Lumières 2025 à Lyon-LDC 2025 - Place des Jacobins

Programme Fête des Lumières 2025

Fête des Lumières : drones, mapping et poésie urbaine pour l’édition 2025

C’est à l’Opéra de Lyon que la nouvelle édition de la Fête des Lumières a été présentée ce mercredi matin.

Lyon s’apprête, une fois encore, à s’embraser. Du 5 au 8 décembre 2025, la ville vibrera au rythme de sa fête la plus universelle : la Fête des Lumières.

Quatre nuits suspendues, gratuites, ouvertes à tous, où plus de deux millions de visiteurs déambuleront entre Rhône et Saône pour découvrir vingt-trois œuvres lumineuses déployées sur tout le territoire. La lumière, ici, n’est pas décor mais langage — celui d’une ville qui raconte son histoire en éclats et en reflets.

L’édition 2025 porte un titre qui dit tout : L’âme de Lyon. Et l’on comprend vite que cette âme est faite de mille visages.

Sur la place des Terreaux, le collectif Tigrelab signe Le lundi c’est raviolis !, une projection débridée et gourmande qui rend hommage aux Mères lyonnaises et à la convivialité d’une ville où l’art culinaire est un patrimoine.

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Place Louis Pradel, Rémy Bergeron et le photographe Fred Mortagne célèbrent HDV – 40 ans de skate à Lyon, hommage à la culture urbaine née sur cette esplanade mythique.

Sur les quais de Saône, Les Malles Persanes de Thierry Pierras se déploient comme un conte oriental : des dessins réalisés à la main avant d’être projetés sur l’eau, mêlant poésie et innovation.

Au Parc de la Tête d’Or, le spectacle L’Éveil des Lumières proposera pour la première fois un ballet de 500 drones retraçant l’histoire universelle de la lumière, du feu aux pixels.

La cathédrale Saint-Jean accueillera Lumina du Hongrois László Zsolt Bordos, pionnier du mapping architectural, pour une œuvre où la pierre semble respirer au rythme de l’orgue.

À la Gare Saint-Paul, trois jeunes artistes — Svitlana Reinish, Panagiotis Tomaras et Vali Chincișan — présenteront Nouvelle Vague, triptyque lumineux entre Ukraine, Grèce et Roumanie, révélant les talents émergents de la scène internationale.

Mais la fête se vit aussi dans ses lieux plus discrets. À l’Institut Cervantès, Aube, signée Fernando Molina Leon et Alvaro Lopez Rodriguez, offrira une sculpture lumineuse entre geste artisanal et art numérique, visible dans les jardins Art déco du bâtiment.

Au Pôle Pixel de Villeurbanne, A Salty Protest d’Étienne Guiol rendra hommage à la Marche du Sel de Gandhi, mêlant vidéo, opéra et engagement politique.

La Fondation Bullukian, elle, accueillera BLOBmorphose, œuvre collective de Peggy Hugon, Baptiste Duval, Seb Geo, Frédérick Borrotzu et Régis Estreich, exploration fantastique d’êtres hybrides entre science et imaginaire.

Enfin, les étudiants de l’Université Jean Moulin Lyon 3 projetteront Fenêtre sur cour(s) sur la façade de la Manufacture des Tabacs, mêlant expérimentation et jeunesse.

Et puis il y a les gestes qui ne changent pas. Les Lumignons du Cœur, qui cette année soutiendront SINGA Lyon, organisation œuvrant pour l’inclusion des personnes réfugiées. Des milliers de petites flammes, vendues 2 euros, illumineront la place des Jacobins, rappelant que la lumière n’est pas qu’esthétique, mais aussi fraternelle.

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La ville tout entière s’y prête. L’Opéra de Lyon accueille Row du collectif Tundra, installation holographique aux effets sonores et visuels fascinants.

Le parc de la Tête d’Or abrite aussi les sculptures monumentales de Déambulez avec le Chat de Philippe Geluck, visibles de jour et éclairées la nuit.

Sous cette féérie collective, la Fête reste un modèle d’organisation et de responsabilité.

Dirigée par Julien Pavillard, Directeur des Événements et de l’Animation de la Ville de Lyon, et conçue par la Direction des Grands Événements, elle s’inscrit dans une démarche environnementale exemplaire. Depuis 2024, la Fête est certifiée ISO 20121, gage d’une gestion écoresponsable : réduction des déchets, sobriété énergétique, mobilités douces, inclusion des personnes en situation de handicap.

L’événement est porté par de nombreux mécènes — EDF, Sonepar, Enedis, GL Events, CNR, Orange, entre autres — et soutenu par des institutions culturelles telles que l’Opéra, la Fondation Bullukian, l’Institut Cervantès, le MAC, ou encore OnlyLyon Tourisme.

La Fête des Lumières, c’est aussi un patrimoine vivant. Née d’un élan populaire en 1852, lorsque les Lyonnais allumèrent spontanément des bougies à leurs fenêtres pour célébrer la Vierge malgré les intempéries, elle a traversé les décennies sans perdre son âme. Des vitrines illuminées des années 1960 au grand tournant de 1999, où l’événement s’ouvrit aux artistes internationaux, chaque époque a ajouté une nuance au grand tableau de lumière.

Et si Lyon reste aujourd’hui un phare pour les capitales du monde entier — Barcelone, Montréal, Tokyo —, c’est parce qu’elle a su conjuguer la ferveur populaire et la création contemporaine.

« Trop souvent, on oublie que la lumière n’est pas un outil, c’est un langage », confie Julien Pavillard. « La Fête des Lumières, c’est la rencontre de l’émotion et de l’invention. »

Chaque soir, entre 19h et 23h (jusqu’à 22h le dimanche), les rues de la Presqu’île s’animeront d’une marée humaine et lumineuse. Les pavés humides refléteront les halos, les voix se mêleront au vent, les enfants lèveront les yeux. Et l’on se souviendra, comme chaque année, que la lumière n’éclaire pas seulement la ville : elle éclaire les gens.

Car à Lyon, la lumière ne s’éteint jamais vraiment. Elle se transmet. Elle se rallume. Elle revient.

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