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Concert silencieux : l’envie de produire des expériences immersives, personnalisées selon Tristan Bellet, co-fondateur de 45.8

Les coulisses de l’édition expérimentale du concert silencieux à l’Hôtel de ville de Lyon. Rencontre avec l’un des organisateurs

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Tristan Bellet, co-fondateur de 45.8
Tristan Bellet, co-fondateur de 45.8

Enquête

Tout savoir sur les faces cachées du concert silencieux à l’Hôtel de ville de Lyon.
La cour de l’Hôtel de ville de Lyon s’est transformée en piste de danse en mai dernier avec le « silent party ». Beaucoup ont voulu participer à cet évènement unique dans la métropole, mais seulement 1000 personnes ont pu en bénéficier faute de place. Le public a adoré ce concept.
Mais quelles sont les retombées de cette édition expérimentale et en quoi la ville de Lyon a-t-elle été impliquée ? Quel a été le coût lié à l’organisation ? Quelles sont les sociétés partenaires impliquées ? Tristan Bellet, co-fondateur de l’agence 45.8, l’agence qui a co-produit l’évènement, nous révèle ici les coulisses.

Peux-tu nous parler du concert silencieux (silent party ) à l’Hôtel de Ville ?

Le club disco c’est un concept qu’on a créé avec la ville de Lyon et plus particulièrement le Conseil de la Nuit Lyonnaise, qui est présidé par Mohammed Chihi C’est une volonté de leur part de réconcilier deux publics qui généralement se parlent assez peu.
Un public qui a envie de dormir la nuit et un public qui a envie de faire la fête la nuit. Donc on a fait un premier événement test en novembre 2022 à la piscine du Rhône, où on avait 500 personnes qui sont venues danser avec des casques.
Le principe est assez simple : la personne se voit remettre un casque à l’entrée de l’événement et elle peut ensuite choisir entre trois artistes qui jouent en même temps. Sur le casque directement, j’ai le choix de la piste et j’ai également le choix de mon volume. Cela a un côté assez immersif et cela a un côté assez inclusif, parce que je peux à la fois choisir qui j’ai envie d’écouter et à quel volume je l’écoute. C’est un premier point.
Sur le club disco organisé à l’Hôtel de Ville, on a réuni mille personnes le jour J. C’est un événement qui était 100 % gratuit pour les participants, il n’y avait pas de frais d’entrée. Ça a été un événement co-produit avec la ville de Lyon. La ville de Lyon a pris en charge une partie des dépenses. Ils ont pris en charge les dépenses inhérentes au lieu, on était chez eux donc c’est eux qui ont géré le lieu avec le service de sécurité, le service d’accueil et d’hôtessariat. C’est eux qui ont géré la location des casques.
Nous du côté 45.8, agence événementielle, on a pris en charge toute la production de l’événement, le côté artistique, le côté technique, le son, la lumière. Et puis on a travaillé avec les équipes de la Mairie, en partenariat sur tout le côté scénique. Ils ont déjà pas mal de choses sur place, ils ont des tentes, des scènes. On s’est partagé la tâche là-dessus.
Le modèle économique pour l’agence
C’est de se rémunérer uniquement sur les ventes de boissons au bar. Nous, sur un événement comme celui-ci, il y a à peu près une dizaine de personnes de la sécurité qui travaillent, il y a entre 5 et 10 personnes pour l’accueil. Nous à l’agence, nous sommes trois associés à avoir travaillé sur ce projet. Et il y a une personne responsable des bars, six barmans, puis tout un tas de prestataires qui viennent nous aider.
On a un prestataire qui vient pour gérer le son et la lumière, qui s’appelle VSS. On a un prestataire sur toute la partie restauration, on a fait appel à un traiteur qui s’appelle La petite Syrienne. On a un prestataire pour la location des toilettes. On a un prestataire pour la location des casques, qui est un prestataire suisse, et qui a vraiment une flotte de casques à la fois importante, parce qu’il faut quand même mille casques, et en même temps de grande qualité par rapport à ce que l’on a testé. 
Nous on est convaincus que la réussite de cet événement passe aussi par la qualité du casque et le fait d’être vraiment en immersion. 
Une petite anecdote : c’est la première fois que nous on organise un événement festif musical où l’intégralité des participants danse à partir de 21 heures. Ce n’est jamais arrivé sinon. Donc, c’est un investissement qui représente entre 10 et 20 000 euros par partie, à la fois le côté Mairie et le côté agence.
Ensuite, nous, sur les revenus du bar, sur cet événement-là, on est un tout petit peu déçus parce qu’on est en-dessous de nos moyennes habituelles. Mais ça représente un panier moyen de 8,50 euros par participant.
Au niveau du bilan, financièrement, ce n’est pas un événement extrêmement rentable pour l’agence. Mais en matière d’image, c’est extrêmement précieux, parce que déjà c’est le premier événement de ce type à l’Hôtel de Ville de Lyon et dans un Hôtel de Ville en France. Pour l’agence, cela nous permet d’avoir une belle référence, cela nous permet de développer aussi notre notoriété, parce qu’il y a pas mal de monde qui en a entendu parler, les médias en ont parlé.
Cela génère de la visibilité pour nous. Et cela nous a permis d’engranger des contacts avec d’autres mairies qui ont envie de développer l’opération, qui ont envie de se mettre en avant aussi. Puis cela nous a créé une relation assez privilégiée avec la ville de Lyon, car on peut potentiellement soit dupliquer ce concept dans de nouveaux lieux, soit le refaire à l’Hôtel de Ville, soit proposer de nouveaux concepts. En tout cas, on a un premier contact avec eux, et ce n’est pas négligeable pour une jeune agence comme la nôtre.

Penses-tu organiser des concerts silencieux combien de fois au cours de l’année ?

Pour la suite des opérations avec la ville de Lyon, il y a une notion de budget qui est importante. Chaque année, ils ont une enveloppe budgétaire qui est destinée aux événements. Nous en captons la totalité ou une partie en fonction de leur volonté de créer ce genre de silent disco dans les lieux emblématiques de la ville de Lyon : piscine du Rhône, Hôtel de Ville.
Pour cette année, il n’y en aura pas d’autre, puisque nous on a essayé de créer un modèle économique différent pour que cela coûte moins cher à la ville, mais vu les revenus que l’on a généré sur l’Hôtel de Ville, ce serait trop risqué pour nous, on pourrait perdre de l’argent. Ou alors il faudrait que l’entrée soit payante, mais cela casserait la dynamique qu’on a créé, le côté très populaire, très inclusif de l’événement tel qu’on a envie de le produire.
Ce que l’on se dit, c’est que l’on va faire une édition par an. Une très belle édition par an. Potentiellement à l’Hôtel de Ville l’année prochaine parce que ça a été un vrai succès, tout le monde a adoré et cela ferait plaisir aux gens de pouvoir y revenir. Mais on a la possibilité aussi de proposer d’autres lieux. 
La relation est super ouverte avec la ville, ils sont très ouverts à la discussion. C’est nous qui pouvons enclencher des propositions. Ce qu’il s’est passé, ce que je racontais en début d’interview, c’est que le lieu de l’Hôtel de Ville est parti d’une blague. On est arrivé dans les locaux de Monsieur Chihi à l’Hôtel de Ville et, en préambule de notre débrief de la soirée silent disco à la piscine du Rhône, je leur ai dit que c’était ici qu’il fallait l’organiser, en rigolant. Mais ils ont répondu d’accord, allons-y.

Comment est née l’agence 45.8 ?

Pour expliquer comment nous avons créé l’agence, il faut revenir sur les bancs de la fac, sur les bancs de l’école. J’ai rencontré Victor, qui est mon associé depuis toujours. Moi à l’époque, à côté de la fac, je travaillais en tant que community manager pour une boîte de nuit. J’étais également objectivé sur le fait de ramener des BDE dans la boîte pour qu’ils fassent des soirées là-bas. Cela ne fonctionnait pas forcément très bien, parce que la boîte était un peu pourrie. Je me suis dit : pourquoi ne pas organiser moi-même des événements là-bas, donc je me suis associé avec Victor et on a créé une association qui s’appelait Coup de poker.
L’idée était d’inviter des artistes qui ne sont encore jamais venus à Lyon. On a fait ça de 2015 à 2022. On avait cette association tous les deux. On a fait un peu tous les clubs de Lyon. Au début on a commencé dans ce club pour lequel je travaillais, puis après on est allés un peu partout. 
Au fur et à mesure des rencontres, on s’est associés avec d’autres personnes. En 2016, on a créé Evasion Festival. C’était un groupe de 6-7 associés. Puis Evasion Festival s’est développé. Avec les personnes avec lesquelles on s’entendait le mieux au sein d’Evasion Festival, avec Victor toujours, Anthony, Julien et Flavien, nous avons décidé de nous lancer à 100 % dans l’événementiel et de créer notre agence en janvier 2023, de cette année. 
A savoir que de 2016 à 2023, on a créé au moins une centaine d’événements au total, mais toujours avec nos métiers respectifs. Victor était responsable commerciale d’une entreprise dans le bio, Julien a son entreprise de restauration, de foodtruck, il a des restaurants. Flavien travaille dans une agence de communication. Moi j’étais dans un cabinet de conseil à Paris. Anthony était directeur de production dans une agence événementielle. 
Donc on avait chacun notre vie. Le soir et le week-end, on se réunissait pour faire nos événements ensemble : Evasion Festival, et on a créé d’autres concepts, rooftop botanique … Victor a créé une agence de booking, il y a eu plein de projets, avec toujours plus ou moins de succès. On s’était dit à 30 ans, 31 ans, que c’était le bon moment pour nous de se lancer. C’était le bon moment parce qu’on avait tous suffisamment de réseaux pour pouvoir ramener des affaires. Et qu’on avait suffisamment d’expérience aussi pour créer des projets qui puissent être rentables commercialement parlant.

L’agence créative lyonnaise qui produit des expériences immersives et engagées, peux-tu m’expliquer cette base line ?

L’agence 45.8 a été créée en janvier 2023, à partir de plusieurs constats que j’avais fait à Paris, car j’étais aussi dans l’événementiel à Paris. Le premier c’est que le secteur de l’événementiel est un secteur pas mal en retard sur la transition écologique. Plus l’événement est gros, plus c’est vrai. C’est des considérations qui commencent à être prises en compte bien entendu, mais que nous on a vraiment envie d’attaquer. L’ambition de l’agence à moyen terme voire court terme, c’est de devenir l’une des premières agences qui est certifiée B corp.
Le deuxième point c’est que les mentalités changent, on le voit avec les réseaux sociaux, la GEN Z et autres, ça va vite, tout change. On a un besoin d’avoir des événements qui sont personnalisés, qui sont créés pour nous. Le contenu, avec les algorithmes, tout est créé pour nous : Spotify c’est ma playlist, YouTube c’est mes recommandations, donc pourquoi cela ne fonctionnerait pas pareil dans le secteur de l’événementiel.
Ce sont un peu les deux points de base de notre réflexion lorsqu’on a créé l’agence. On a eu envie de produire des expériences, qui sont immersives, personnalisées, engagées aussi sur le côté transition écologique, donc dans la sélection des prestataires, dans les thématiques abordées, dans la façon de produire les événements.
C’est comme ça qu’on a créé l’agence et on a eu la chance, en quelques mois, avec les réseaux et différents associés, d’accéder à de supers projets. On parlait du club disco à l’Hôtel de Ville, on a organisé un festival autour des nouvelles technologies pour le groupe Crédit Agricole, c’était une journée absolument exceptionnelle dans leur campus à Saint-Quentin-en-Yvelines. C’était un projet assez dingue, assez faramineux dans un temps très court. 
On a eu la chance aussi de gagner deux séminaires d’entreprise : un pour un fonds d’investissement, un pour une entreprise dans le secteur de la santé. Tout cela mis bout à bout fait que nous n’étions clairement pas prêts à assumer cette charge de travail, au lancement, avec le Festival Evasion qui revient après trois ans d’absence liée au COVID. On s’est mis clairement dans le rouge, je venais d’avoir un enfant qui avait un mois.
Donc voilà, j’étais partagé entre passer du temps avec lui et gérer aussi la situation compliquée avec l’agence. Entre mon projet entrepreneurial et mon bébé, c’était une période vraiment compliquée mais très stimulante à tous les points de vue. On s’en est sortis, ça nous a fait de super références et cela lance vraiment le projet 45.8 avec un peu de panache. 

Quel est le modèle économique de l’agence 45.8 ?

Pour résumer ce que l’on disait sur le modèle économique de l’agence, on a trois grands piliers dans l’agence. On a à la fois la création de nos marques événementielles, comme Evasion Festival. Ce qui est assez risqué pour nous, car c’est un événement que l’on produit en direct. Donc on investit et on gagne que si cela fonctionne. En l’occurrence pour Evasion Festival, cela ne fonctionne pas pour l’instant, mais on y arrivera.
On a également des événements grand public, où on travaille pour le compte d’autres acteurs. Comme on disait sur le club disco, c’est la mairie qui nous mandate et qui paie une partie de l’événement. On travaille pour d’autres festivals où on installe des scènes, on installe des bars, cela va dépendre du besoin. On travaille sur tout ou partie d’événements grand public, plutôt culturels. 
Et ensuite on a tout le volet événements d’entreprise, comme je disais en parlant du Crédit Agricole, les séminaires d’entreprise, notre capacité à organiser des expériences. Se dire que pour les séminaires, il y a d’autres agences qui proposent des événements classiques, nous on va toujours essayer d’aller trouver un concept pour pousser au bout. Comme on disait, « le diable se cache dans les détails », et donc c’est tous les petits détails qui vont faire que les gens vont vivre une expérience incroyable et qu’ils vont se rappeler de l’événement. On est plutôt contents parce que cela fonctionne bien.
Et au niveau du chiffre d’affaires, on s’était fixé une première année autour de 250 000 euros de chiffre d’affaires pour démarrer. Fin juin, on était déjà à 400 000 euros. C’est plutôt positif.

L’agence 45.8 a une démarche écologique, peux-tu ‘en parler ?

Pour parler de nos engagements écologiques dans l’événementiel, j’aimerais bien prendre un exemple. Celui d’Evasion Festival, parce que déjà c’est notre plus grand événement. On parlait d’économie, pour donner une idée Evasion Festival, cela représente 500 000 euros de budget hors taxes. Sur Evasion Festival, cette année 2023, nous avons vraiment voulu faire évoluer notre modèle et devenir un festival assez engagé sur plusieurs thématiques.
La première thématique c’est la thématique de l’eau. On est situés dans le Grand Parc de Miribel Jonage et il s’agit de la première réserve d’eau potable de la métropole lyonnaise. Pour nous cela tombait sous le sens de travailler sur cette thématique autour de quatre grands piliers. 
D’abord l’eau en tant que bien commun. C’est-à-dire pas de vente de bouteilles d’eau, l’eau est accessible à tous, à travers des fontaines qui sont accessibles sur tout le site. Les festivaliers peuvent ramener leurs gourdes, ramener leurs bouteilles, à condition bien entendu qu’elles soient vides à l’entrée.
On a également l’eau comme une ressource à préserver. Pour cela, on a plusieurs postes sur lesquels on essaie de réduire notre consommation d’eau. Le point principal qu’on a voulu aborder cette année c’est l’aspect de la restauration. Que ce soit le catering, donc la restauration pour les prestataires, les bénévoles, les partenaires ou les foodtrucks, la restauration pour les festivaliers. On a une offre 100 % végétarienne. 
Je n’ai plus le chiffre en tête, mais la réduction de consommation d’eau par rapport à une offre qui serait carnivore est vraiment considérable.
Et enfin, nous travaillons aussi sur les thématiques habituelles des toilettes sèches, etc. qui permettent de réduire la consommation d’eau. On a voulu travailler une expérience pour les festivaliers autour de l’eau, donc on a organisé énormément d’activités sur l’eau. Il y avait du yoga aquatique, il y avait du watsu, on a proposé une initiation à la sirène, pour nager avec un costume de sirène, des séances d’aquagym. Bien entendu, la baignade est ouverte tout au long du festival. Et le parc installe un des plus grands aquaparcs d’Europe sur le lac, accessible aux festivaliers. Il y avait pas mal de choses à vivre autour de l’eau.
Ensuite, on travaille beaucoup sur la thématique de la mobilité, comment venir au festival. Cette année, on a voulu faire zéro avion pour les artistes. Tous les artistes font leur tournée en avion, parfois avec des schémas aberrants : ils jouent en Croatie le matin, puis ils viennent à Lyon et ils repartent en Serbie. Avec des routes qui sont parfois un peu aberrantes. On a travaillé qu’avec des tourneurs qui nous proposaient des artistes qui faisaient leur tournée en train ou en bus. On a travaillé aussi naturellement beaucoup avec toute la scène locale. Pas forcément que Lyon, mais tout Rhône-Alpes, mais aussi Paris et les pays limitrophes. On a travaillé avec des collectifs allemands. Au final on a eu un aller-retour à faire en avion, de dernière minute, parce qu’il y a eu un problème et on n’a pas pu tenir le zéro avion, mais on n’en est vraiment pas loin.
Du côté des festivaliers, on travaille sur la thématique de l’accessibilité du parc. Comment venir différemment au parc. Finalement, le parc est à 25 minutes en vélo du centre-ville de Lyon. Donc on a mis en place un énorme parking à vélo sécurisé avec un partenaire. On a eu le premier jour plus de 700 personnes qui sont venues à vélo. On avait mis une station Vélo’v éphémère à disposition, on a fait également un renforcement de la ligne TCL avec Sytral.
Et enfin, on a mis en place un parking dédié, mais uniquement en covoiturage, pour toutes les personnes qui étaient à trois personnes par voiture. Bien entendu, en excluant de ce parking les cas particuliers, les personnes handicapées, les femmes enceintes, ces personnes pouvaient bien sûr se garer près du festival. Voilà les thématiques que nous avons essayé d’aborder cette année.

Qu’est-ce qui caractérise l’agence 45.8 ?

L’agence 45.8 est une agence événementielle créative qui produit des expériences immersives et engagées. Qu’est-ce que cela veut dire ? Créative, parce que l’on essaie toujours d’avoir des concepts qui soient les plus funs possibles, qui soient les plus décalés possibles. On fait souvent un pas de côté lorsque l’on créé un événement. Immersif, parce que l’on créé une vraie expérience et une interactivité du participant avec l’événement. Il n’y a pas d’événement où l’on va vivre les choses passivement. On est toujours acteurs de nos événements. Et enfin engagé parce qu’on fait attention, sur l’événement, à chacune des thématiques de la logistique et de la production, à l’impact que l’on va avoir sur l’environnement. 

Quels sont vos projets à court, moyen et long terme ?

Au niveau de nos projets à court et moyen terme, à partir de lundi 4 septembre, nous avons la chance d’accueillir trois nouvelles personnes dans l’agence. Trois chefs de projet qui vont nous épauler sur le côté production des événements, le côté communication autour de l’agence, parce qu’on a eu tellement de projets au début, que l’on n’a pas eu le temps de faire un site web. On n’a pas eu le temps de faire une page Instagram, de page Facebook.
On n’a pas développé d’outils de communication pour l’agence. Donc il y a une personne qui nous rejoint pour nous aider sur ce sujet. Et il y a une troisième personne qui nous rejoint pour nous aider sur tout le côté prospection commerciale, réalisation des appels d’offre, etc. Des aspects qui nous prenaient beaucoup de temps et qui ne nous laissaient que peu de temps pour se concentrer sur nos points forts. C’est vraiment le projet très très court terme, puisque c’est dans trois jours. Les autres projets : on a un séminaire d’entreprise le 21 septembre. On organise une soirée pour l’entreprise qui fête ses résultats annuels. On organise trois jours de hackathon pour un fonds d’investissement encore en novembre. 
Puis après, nous sommes positionnés sur 2-3 appels d’offre qui ne sont pas signés pour un grand groupe d’assurance, que je présente demain matin. L’objectif est d’en chercher d’autres. L’objectif est de réaliser une deuxième édition du festival des nouvelles technologies avec le Crédit Agricole, parce que c’était un événement exceptionnel. Et je suis convaincu que l’on peut faire encore mieux que ce qu’on a fait parce que c’était un peu dans l’urgence. 
Nous n’avons pas d’ambitions démesurées avec l’agence. On n’a pas envie de concurrencer GL Events ou d’autres, mais l’objectif c’est de réussir à en vivre, c’est de réussir à se faire plaisir, c’est d’avoir des projets intéressants dans lesquels on peut exprimer ce qu’on aime faire, ce qu’on sait faire. 
Moi, j’adore concevoir des jeux, concevoir des expériences, être sûr que chaque personne se sente bien. Donc j’aimerais bien avoir des projets funs dans lesquels on peut s’amuser, dans lesquels les clients nous font confiance et dans lesquels nous sommes libres. 
Que puis-je ajouter ? Personnellement, j’aimerais bien avoir un équilibre vie professionnelle – vie personnelle, pouvoir voir mon petit grandir. Mon objectif, ce serait de me garder une demi-journée par semaine avec lui, où je peux aller le chercher plus tôt chez l’assistante maternelle et passer l’après-midi avec lui. Pourquoi pas avoir le vendredi après-midi. C’est un peu utopique pour l’instant, mais on verra. Mais ce serait agréable.

Une petite anecdote pour la fin !

Comme anecdote, revenons en 2018, à l’Evasion Festival, sur la plage, cela fait 5 jours que l’on travaille, avec tout le montage. Samedi après-midi, il ne se passe pas grand-chose, je dis à tout le monde que je vais prendre 5 minutes de pause avec mes amis, avec ma petite-amie, que je vais me reposer et souffler un peu, qu’il ne faut pas me déranger. 
Bien entendu, deux minutes après le talkie-walkie qui sonne en disant qu’il y a une urgence, que je dois absolument venir au bureau de production. Je m’y rends et je trouve Victor avec deux représentants de la police et il m’explique que ce sont les deux personnes qui vont couvrir notre événement, sauf qu’il faut les aider à passer incognito dans le festival.
On a alors passé un quart d’heure avec Victor à leur donner des Marcel de plagistes, à leur mettre un chapeau Ricard, à leur donner un short de bain Evasion, un collier à fleurs, le bracelet Cashless et autres. Déjà la scène est un peu improbable, c’était deux agents de la BAC, assez costauds en plus, assez imposants. Et une heure et demie plus tard, je me balade dans le festival et je les croise devant la scène techno, une bière à la main, en train de danser tous les deux, je me suis dit que ce n’était pas possible en riant.
Merci pour la lecture 👊

 

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