Grand Prix des Lionnes 2025 : ces PME françaises qui incarnent la croissance réelle
Challenges, PwC et leurs partenaires récompensent des PME françaises robustes, stratégiques et résilientes lors des Grand Prix des Lionnes 2025 à Paris.
Dirigeants, investisseurs et entrepreneurs s’étaient donné rendez-vous le 25 septembre dernier dans les salons du Cercle de l’Union interalliée à Paris, à l’occasion des Grand Prix des Lionnes 2025. Organisé par Challenges, en partenariat avec PwC, Montefiore, Starquest, la FEEF et le Medef, cet événement est devenu un temps fort du paysage entrepreneurial français.
Vingt-trois finalistes avaient été sélectionnés puis auditionnés par des jurys thématiques, et neuf PME ont finalement été récompensées pour leur dynamisme, leur solidité et leur contribution à l’économie nationale.
À l’heure où les licornes font encore rêver par des valorisations spectaculaires mais fragiles, les lionnes se définissent par une ambition différente : atteindre le milliard d’euros de chiffre d’affaires, non de capitalisation.
Ce choix change tout. Ici, pas de promesse de fortune rapide, mais la réalité du terrain, celle de dirigeants qui se battent avec leurs équipes pour conquérir des marchés, inventer des produits, industrialiser des process, créer des emplois et maintenir un ancrage territorial fort.
Ces lionnes sont des entreprises qui produisent, exportent et résistent à la concurrence mondiale avec la puissance et l’agilité du félin dont elles portent le nom.
Les neuf entreprises distinguées en 2025 forment un panorama riche de la vitalité entrepreneuriale française.
Isagri, créée en 1983 à Beauvais dans l’Oise, est un acteur majeur des logiciels agricoles, avec 3 300 salariés et 370 millions d’euros de chiffre d’affaires pour 45 millions de résultat d’exploitation.
Socomore, née en 1972 à Vannes dans le Morbihan, est un spécialiste de la chimie de spécialité pour l’aéronautique et l’industrie, employant 480 personnes pour 130 millions d’euros de revenus et 17 millions de résultat.
Golocal, fondée en 1995 à Diou dans l’Allier, illustre la force des projets territoriaux avec 450 collaborateurs et 45 millions d’euros de chiffre d’affaires.
Les Petits Culottés, marque parisienne née en 2019, s’impose dans la consommation responsable avec ses couches écologiques fabriquées en France, affichant déjà 70 millions d’euros de chiffre d’affaires et 7 millions de résultat.
Altyn, créée en 2004 à Nantes, déploie des solutions de greentech et d’efficacité énergétique, mobilise 800 salariés et génère 109 millions d’euros de chiffre d’affaires.
Stif, société industrielle née en 1984 à Saint-Georges-sur-Loire dans le Maine-et-Loire, innove dans les matériaux et atteint 61 millions de chiffre d’affaires avec un résultat de 16 millions.
Estya, fondée en 1974 à Ivry-sur-Seine, développe son expertise dans l’ESG et la formation, fédère 700 collaborateurs et réalise 125 millions d’euros de chiffre d’affaires pour un résultat estimé à 25 millions.
L’ETI Efor, fondée en 2013 à Champagne-au-Mont-d’Or (Rhône), s’est distinguée dans la catégorie Services aux entreprises. Elle mobilise aujourd’hui 3 200 collaborateurs et affiche un chiffre d’affaires de 306 millions d’euros pour un résultat de 48 millions.
À cette liste s’ajoutent Belambra, acteur incontournable du tourisme français, qui poursuit sa transformation et son expansion, et Les Petits Culottés, dont la percée rapide symbolise l’énergie des jeunes marques capables de bouleverser leur secteur.
Si ces noms sont encore peu familiers du grand public, ils n’en constituent pas moins l’ossature d’une économie réelle qui ne vit pas de storytelling mais de contrats signés, de technologies développées et de clients fidélisés.
Les jurys de cette édition, parmi lesquels figuraient des personnalités comme
- Alain Bénichou,
- Sophie Lacoste Dournel,
- Patrick Ducasse ou
- Angeles Garcia-Poveda, ont rappelé combien ces entreprises représentent l’avenir d’une économie française plus robuste, capable de conjuguer compétitivité internationale et responsabilité locale.
Les lionnes incarnent ainsi une forme de modèle alternatif. À la différence des start-up financiarisées qui captent l’attention médiatique, elles construisent patiemment leur trajectoire, avec en ligne de mire une croissance mesurable et durable.
Dans un contexte économique encore marqué par des incertitudes géopolitiques et une compétition exacerbée, leur réussite envoie un signal fort : celui d’une France qui ne renonce ni à produire, ni à exporter, ni à innover depuis ses territoires.
C’est une économie de la patience et de la résilience, mais aussi une économie du concret, où chaque euro de chiffre d’affaires est le fruit d’une chaîne de valeur ancrée dans le réel.
Au-delà des trophées, cette reconnaissance est un rappel. Les PME sont le poumon de l’économie française. Elles sont souvent moins visibles que les grands groupes et moins médiatisées que les jeunes pousses de la tech, mais elles constituent les piliers silencieux de la prospérité nationale. Les lionnes ne rugissent pas, elles avancent. Et c’est sans doute ce qui, dans le long terme, fait d’elles les véritables gagnantes.
Bravo pour ces prix qui couronnent des affaires remarquables.
Notamment le groupe nantais que je connais.
Poursuivez cette initiative qui démontre que ce pays a encore un avenir, grâce à ses entrepreneurs.
Mes compliments. Mes félicitations.