Investir dans le leadership féminin : la promesse économique des Combattantes
Les Combattantes : quand inclusion rime avec performance économique
Avec l’appui d’experts et investisseurs, Les Combattantes veulent inscrire la parité dans l’ADN économique des entreprises françaises et internationales.
En dépit de décennies de débats sur la parité, les chiffres demeurent implacables : une femme sur quatre seulement occupe un poste stratégique en entreprise, l’écart salarial atteint encore en moyenne 210 euros par mois pour un emploi équivalent, et près d’une dirigeante sur deux ne se rémunère pas.
Face à ce constat, un mouvement inédit est en train de prendre forme. Les Combattantes, association fondée par Alice André, ambitionne de transformer en profondeur l’accès des femmes aux responsabilités, non pas en multipliant les injonctions, mais en réinventant le leadership de l’intérieur.

« Notre vision n’est pas de dresser un genre contre l’autre, mais d’incarner un nouveau modèle, inspirant et équilibré », affirme sa présidente.
L’association revendique une approche « réconciliatrice », qui conjugue pouvoir féminin et masculin dans une bipolarité vertueuse. En misant sur la réalisation individuelle au sein d’un collectif engagé, Les Combattantes veulent faire émerger des dirigeantes capables de conjuguer ambition, sens et exemplarité.
Leur méthode repose sur un parcours d’accompagnement d’un an, conçu comme un accélérateur de carrière. Les participantes – entrepreneures, dirigeantes ou talents à fort potentiel – y déconstruisent leurs blocages, renforcent leur confiance, trouvent leur alignement personnel et bâtissent une feuille de route concrète pour leurs projets.
Au cœur de ce dispositif, les bootcamps constituent l’expérience la plus emblématique : trois jours de coaching immersif, inspirés des principes de la psychologie positive, où se mêlent travail sur la résilience, maîtrise des émotions, développement de la confiance et affirmation du leadership.
Ces séminaires sont animés par des experts aguerris. Caroline Jacquin, ancienne cadre dirigeante chez Veepee et Expedia, y partage son expérience de l’alliance entre performance et sens.
Ruben Chaumont, spécialiste du leadership et de la psychologie de la performance, y transmet ses outils forgés en quinze ans d’accompagnement d’organisations et dans son enseignement à Sciences Po Paris.
Ensemble, ils offrent aux participantes un cadre inédit pour « se reconnecter à leur élan vital », « lever l’impuissance apprise » et « réconcilier ambition et joie ».Autour de ces temps forts se structure une communauté pérenne.
Les participantes ne viennent pas seulement chercher une formation : elles intègrent un écosystème où entraide, partage d’expériences et opportunités de collaboration prolongent l’impact des programmes.
L’accès à un réseau d’expertes et de mentors constitue un autre atout, permettant d’ancrer durablement les apprentissages et de favoriser l’émergence de nouvelles initiatives.
Le mouvement bénéficie déjà du soutien de personnalités reconnues du monde économique et institutionnel :
- Gonzague de Blignières, cofondateur de Raise,
- Clara Gaymard, ex-présidente de GE France,
- Isabelle Patrier, directrice France de TotalEnergies, ou encore
- Bérangère Couillard, présidente du Haut Conseil à l’Égalité.
Leur engagement confère une crédibilité supplémentaire à l’association, qui se positionne non seulement comme un acteur de la parité, mais aussi comme un partenaire stratégique pour les entreprises en quête de transformation.
Car Les Combattantes ne s’adressent pas qu’aux femmes. Elles invitent les organisations à co-créer des solutions sur mesure : bootcamps privatifs, programmes de mentoring, coaching de carrière.
L’idée est claire : investir dans les talents féminins n’est pas seulement une question de justice sociale, c’est aussi un facteur de fidélisation, de performance et de durabilité pour les entreprises.

En mettant en avant l’inclusion et la diversité, l’association plaide pour une vision où l’égalité devient un moteur de croissance.Trois bootcamps nationaux sont déjà programmés d’ici mars 2026.
Mais l’objectif est plus large : impulser une dynamique collective, capable de dépasser les frontières sectorielles et territoriales. Pour Alice André, il s’agit de montrer que l’égalité professionnelle n’est ni un supplément d’âme ni une concession faite à la pression sociétale, mais un investissement stratégique et un choix de stabilité.
En affirmant le pouvoir d’un leadership réconciliateur, Les Combattantes entendent ouvrir une nouvelle voie : celle d’une économie où l’équilibre des genres devient synonyme d’innovation, de résilience et de cohésion sociale.
Une promesse qui, à l’heure des transitions multiples, pourrait bien dépasser la seule question de la parité pour redéfinir les contours du management de demain.








