Comment France Digitale connecte les startups régionales aux investisseurs nationaux
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FDTour Lyon : une journée décisive pour connecter startups et investisseurs français
Entre conférences, rendez-vous investisseurs et conseils d’experts, FDTour Lyon 2025 dynamise l’écosystème startup régional dans un contexte exigeant.
C’est dans les locaux lumineux de Digiforma, nichés au cœur du 7ᵉ arrondissement de Lyon, que France Digitale a posé ses valises le jeudi 3 juillet, pour une nouvelle étape de son FDTour.
Dans un contexte de marché resserré, où chaque levée de fonds doit désormais être construite avec méthode, crédibilité et solidité économique, l’événement entend reconnecter les startups régionales avec l’écosystème de financement.
Objectif assumé : ouvrir des opportunités concrètes de rencontre entre fondateurs et investisseurs, tout en outillant les entrepreneurs pour naviguer dans les nouvelles exigences du capital-risque.
Pendant toute une journée, fondateurs de startups, venture capitalists, business angels, banques et acteurs publics se sont rencontrés pour échanger, pitcher, confronter leurs visions du marché et, surtout, préparer les prochaines levées de fonds.

Dès 9h, la journée s’ouvre sur une conférence structurante, « Dans les coulisses du financement d’une startup », animée par Elsa de Beauregard (France Digitale).
Sur scène, cinq profils représentatifs de l’écosystème apportent leur éclairage sur un sujet plus que jamais stratégique.

Romaric Gouedard-Comte, cofondateur de Smash, revient sur son parcours et sur les arbitrages difficiles d’un entrepreneur en phase de levée. Il montre ainsi la réalité souvent tendue derrière le financement d’une entreprise.

« Il faut faire la synthèse entre l’ambition qu’on projette et la réalité opérationnelle.

Ce n’est pas vendre du rêve, c’est vendre de l’exécution. »
À côté de lui, Thomas Rival, partner chez Evolem, rappelle le rôle fondamental de l’équipe :

« On investit dans des humains avant d’investir dans des chiffres. Mais dans un contexte plus contraint, la rigueur devient une valeur cardinale. »

L’état du marché de l’investissement est dans tous les esprits. Moins d’euphorie, plus de discernement. Les fonds deviennent plus sélectifs, les tickets se concentrent, les exigences montent.
Un climat que Marie Soufflot, directrice Startups et Entreprises Innovantes à la Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes, appelle à comprendre plutôt qu’à redouter :

« Le financement de l’innovation est devenu un millefeuille d’acteurs. Il faut apprendre à naviguer, comprendre les rôles de chacun, y compris celui des banques.

Nous intervenons dès les premières étapes, parfois même avant la levée, avec des solutions hybrides. »


Pour les entrepreneurs venus écouter, prendre des notes ou intervenir, ce genre de prise de parole permet de mieux appréhender les codes implicites du financement.
Stéphanie Biron, cofondatrice d’Auxo Dynamics, témoigne de cette nécessité de transmission :

« J’aurais aimé qu’on me donne ce genre de conseils lors de ma première levée. Aujourd’hui, j’essaie de faire ma part en redonnant les clés aux nouveaux entrants. C’est un jeu d’endurance, et il vaut mieux être bien préparé. »

Tout au long de la matinée, d’autres ateliers s’enchaînent : comment structurer son deck, réussir son premier pitch, anticiper les prochaines levées, éviter les erreurs classiques.


En petit comité, Hugues Salord, CEO de SantéVet, anime une session de mentoring très attendue. Il y partage les leçons de ses propres expériences :

« La traction client, c’est le vrai point d’inflexion. C’est avec eux qu’on construit un produit, une croissance, un business model. Tout part de là. »
Pour les jeunes fondateurs présents, ce type de session, à taille humaine, vaut toutes les masterclass : on y parle du réel, des problèmes concrets, et surtout de ce qu’on ne trouve pas dans les livres.

Mais le cœur du FD Tour bat vraiment à partir de 14h. C’est là que les choses s’accélèrent.
Les startups entrent dans le vif du sujet avec les rendez-vous one-to-one face aux investisseurs.


Par tranches de 20 minutes, chaque porteur de projet dispose d’un temps réduit mais stratégique pour présenter sa vision, son modèle, ses besoins.


Une épreuve exigeante, mais précieuse pour tester son discours, ajuster son positionnement, et déclencher de premiers contacts.
Marine Zanini, fondatrice de Miuk, en ressort convaincue :

« Ce que j’en retiens, c’est que ce n’est que le début d’une conversation. L’idée, ce n’est pas de convaincre en 20 minutes, mais d’ouvrir une porte. »

Cette logique de mise en relation ciblée et pragmatique est saluée par de nombreux entrepreneurs. Solène et Marie, fondatrices de Ceercle, une startup dédiée au compostage urbain, confirment l’impact de l’événement :

« On a rencontré trois fonds. Certains nous connaissaient déjà, d’autres non. Ce type de forum permet d’exister dans le radar de l’investissement, de tester son message et surtout d’échanger avec des investisseurs qu’on ne croiserait pas spontanément. »


Pour elles, comme pour d’autres jeunes pousses régionales, ce type de rencontre constitue un tremplin à la fois opérationnel et symbolique. Entrer dans le champ de vision des investisseurs, c’est déjà exister dans leur pipeline.


Ce constat, largement partagé par les participants, trouve un écho du côté des fonds. Antoine Michel, partner chez Impactivist, dresse un bilan très positif de cette immersion en région :

« Ce n’est pas juste un déplacement. C’est une prise de contact directe avec des fondateurs enracinés localement, qui construisent des solutions solides. On a besoin de cette diversité, de cette décentralisation du dealflow. »
L’idée n’est plus seulement de « couvrir » la France, mais de s’y enraciner durablement, au plus près des dynamiques entrepreneuriales locales.


Les derniers échanges informels de la journée, entre deux badges, dans les couloirs ou autour d’un café, ont prolongé l’énergie constructive de l’événement. Ce sont souvent ces discussions improvisées, libérées de tout cadre officiel, qui permettent de faire naître des idées, des collaborations ou de futurs partenariats.
Pour Elsa de Beauregard, cheffe d’orchestre de l’étape lyonnaise, le message est clair :

« Le financement ne peut pas rester l’apanage de quelques cercles. Il faut ouvrir, partager, connecter. C’est tout le sens du FD Tour. »
Lyon, avec son dynamisme entrepreneurial reconnu, son bassin d’innovation fertile, et ses ambitions affichées, s’est révélée à la hauteur. Et pour nombre de fondateurs présents, cette journée aura peut-être marqué un tournant dans leur trajectoire de croissance. Le capital, désormais, n’est plus si loin.






















































merci beaucoup pour ce reportage complet et détaillé et pour la visibilité offerte à Evolem avec notamment le témoignage de Thomas Rival.
Bel article ! C’est tres complet.
C’est canon cet article
c’est parfait et ultra complet ! cet article ! bravo
c’est super riche l’article. Il retrace parfaitement l’évènement ! bravo à l’équie à la rédaction Lyon Éco et Culture
sympa ce reportage de fond ! au top