Fête des Lumières 2025 : 4 nuits de magie
Fête des Lumières 2025 : ambiance familiale et artistique : premières réactions des visiteurs
Première soirée réussie : découvrez ce qui illumine Lyon dès maintenant et ce qu’il ne faut pas manquer.
Le coup d’envoi a été donné hier soir : la Fête des Lumières 2025 a embrasé Lyon d’une énergie nouvelle, faite d’audace, de douceur et d’un sens très sûr du merveilleux.
Dès les premières minutes, la ville a retrouvé cet éclat qui n’appartient qu’à elle, mélange de poésie populaire, d’innovation artistique et de moments suspendus.
Pendant quatre nuits (du 5 au 8 décembre), Lyon devient un vaste terrain de jeu pour les créateurs du monde entier — et un refuge lumineux pour tous ceux qui s’y promènent.

Au cœur du Vieux Lyon, la Cathédrale Saint-Jean a ouvert la soirée avec Lumina, l’œuvre puissante du Hongrois László Zsolt Bordos, pionnier du mapping architectural. Sa façade gothique est devenue une matière fluide, traversée de pulsations, de formes rêveuses, presque cosmiques.

Sur les quais de Saône, Les Malles Persanes, de Thierry Pierras, propose un voyage tout en finesse : des dessins réalisés à la main, puis numérisés et animés, comme si un conte persan se déployait page après page sur la pierre.

Place des Terreaux, l’œuvre phare de cette édition fait sourire les visiteurs : Le lundi, c’est raviolis !, imaginée par Tigrelab et mécénée par EDF, rend hommage aux Mères Lyonnaises, véritable matrice culinaire de la réputation gastronomique de la ville. Une explosion de couleurs, de saveurs imaginaires et de clins d’œil à l’héritage gourmand lyonnais.

Un peu plus haut, la Basilique de Fourvière retrouve sa mise en lumière avec l’œuvre conçue dans le cadre du partenariat pérenne de la Région des Lumières, un rendez-vous devenu incontournable.
Et tout près, sur l’esplanade du parc de la Tête d’Or, l’une des grandes nouveautés de cette année a fait lever des milliers de regards. L’Éveil des Lumières, création de Allumée, chorégraphie dans le ciel 500 drones parfaitement synchronisés. Une prouesse technique, mais surtout une émotion : une pluie de figures célestes, comme une mythologie lumineuse réinventée pour l’occasion.
L’imaginaire se poursuit un peu plus loin, dans les allées du parc, avec les sculptures monumentales de Philippe Geluck, visibles dès la journée, qui accompagnent les familles dans une promenade douce et généreuse.
À Villeurbanne, au Studio 24 – Pôle Pixel, le public découvre A Salty Protest de Étienne Guiol, un opéra lumineux inspiré de la marche du sel menée par Gandhi : une œuvre politique autant que poétique, déployée en tableaux hypnotiques.

Dans la Presqu’île, l’ambiance change d’univers. Place Sathonay, Stranger Lights du collectif Stranger Crew plonge les visiteurs dans une atmosphère rétro-fantastique, parsemée de références cachées à la série culte.
Place Louis-Pradel, HDV – 40 ans de skate à Lyon de NUMBER 8 et Rémy Bergeron rend hommage à quatre décennies d’une culture urbaine qui a façonné l’identité de la ville et influencé la scène skate internationale.

Aux abords de la gare Saint-Paul, trois artistes issus d’Ukraine, de Grèce et de Roumanie signent Nouvelle Vague, trois mappings courts et distincts, chacun avec sa sensibilité propre — une carte blanche donnée à la jeune création européenne. Un geste fort, et une manière de rappeler que la Fête est aussi un laboratoire de talents.

Les institutions culturelles jouent cette année un rôle particulièrement visible. À l’Opéra de Lyon, l’œuvre Row du collectif Tundra propose une installation holographique d’une grande délicatesse, où la lumière semble flotter dans l’air comme une respiration.
À la Fondation Bullukian, BLOBmorphose déploie ses créatures étranges, oscillant entre science-fiction et biologie fantasmée. À l’Institut Cervantès, Aube transforme le jardin Art Déco en cocon lumineux, une sculpture digitale qui évolue doucement, presque comme un organisme vivant.
La dimension solidaire, elle, se matérialise place des Jacobins avec les Lumignons du Cœur, au profit de SINGA Lyon, association engagée dans le lien social et l’accompagnement des nouveaux arrivants. Cette opération est rendue possible grâce à AGCM Alpes, Citéos, Europole, GL Events, Orange et Radio Scoop, mécènes fidèles. Ici, la lumière a un sens profondément humain : celui de l’accueil, du partage, de la rencontre.
Dans les coulisses, la Fête repose sur un maillage de partenaires essentiels — EDF, Sonepar, Enedis, CNR, Orange, LPA Mobilités, GL Events et d’autres — qui financent œuvres et dispositifs et permettent à l’événement de rester gratuit. La fabrication de certaines gélatines lumineuses par un ESAT de Saint-Fons, quant à elle, rappelle combien cet événement s’inscrit dans un engagement social et territorial concret.
La sphère professionnelle n’est pas en reste : le Lyon Creative Lighting Forum (LCLF), rendez-vous mondial des experts de la lumière, fait étape à Lyon avec un thème inattendu et enjoué — le « jeu » — explorant comment la lumière peut créer du lien, stimuler les sens et réinventer la ville. Cet élan s’inscrit dans la continuité du 3e Plan Lumière lancé en 2023, basé sur la qualité, la sobriété et la citoyenneté, et qui continue de façonner la manière dont Lyon pense et vit la lumière.
La Fête est pensée pour tous, jusque dans ses aspects pratiques. Les installations sont visibles de 19h à 23h vendredi, samedi et lundi, et de 18h à 22h le dimanche. Le Pass TCL en Fête, à 3,70 €, permet de voyager toute la journée sur l’ensemble du réseau. Et le 8 décembre, les transports en commun sont gratuits à partir de 16h, pour permettre à tous de profiter sereinement de la soirée.
Hier soir, Lyon a rappelé que la lumière n’est pas qu’un décor : elle est un langage, une mémoire, un moteur d’innovation, un souffle d’humanité. Cette édition 2025 s’annonce déjà comme l’une des plus riches, des plus variées, des plus vibrantes. Il reste encore quatre nuits pour flâner, s’émerveiller, s’égarer. Et cette année, chaque coin de rue semble promettre une histoire.








