Attention, ovni théâtral en approche. Pfiou Pfiou !, nouvelle comédie aussi loufoque que bien ficelée, débarque sur les planches et promet de faire souffler un vent de folie douce sur les scènes françaises.
Après un passage remarqué à Péronnas, elle pose ses valises du 16 au 18 mai au Théâtre à l’Ouest de Décines, avant de prendre ses quartiers d’été au célèbre Rouge Gorge à Avignon en juillet, pendant le festival.
Le pitch ? Ludo Boréal, jet-setteur insouciant et héritier à moitié comblé, doit se marier ou se pacser pour toucher la totalité de la fortune maternelle. Problème : il n’en a pas l’intention.
Deuxième problème : son meilleur pote et conseiller fiscal (aussi fiable qu’un parapluie en papier) a perdu tout l’argent dans des placements foireux. Et troisième problème : ce même pote décide, sans l’avis de Ludo, de le pacser en douce… avec l’aide de la mafia libanaise. Oui, vous avez bien lu.
Tout pourrait s’arrêter là, mais ce serait oublier l’arrivée de Marie-Cécile, la (vraie) fiancée de Ludo, et celle de Nadine, la notaire envoyée pour vérifier que tout ça n’est pas du flan. De là, tout part en vrille. Entre faux couples, vraies jalousies, mensonges en cascade et une ambiance mafieuse improbable, Pfiou Pfiou ! n’a qu’un mot d’ordre : l’imprévu.
Sur scène, le casting est à la hauteur du chaos organisé. Alexandra Cholton, Gwendal Peizerat (oui, le champion olympique devenu comédien !), Pascal Sellem lui-même, et Carole Benhamou s’en donnent à cœur joie.
Chacun incarne avec panache des personnages à la fois grotesques et familiers, dans une mécanique qui rappelle les grandes heures du théâtre de boulevard — version 2025, avec une touche de folie en plus.
Entre satire légère de nos obsessions modernes (argent, statut, image…) et pur plaisir de l’absurde, la pièce offre 1h20 de rires bienvenus. Une réussite déjà saluée par le public : les premières représentations ont affiché complet, et les critiques sont unanimes.
« Le théâtre de boulevard retrouve ses lettres de noblesse », titrait récemment Art Scène Radio.
Alors pourquoi ce titre, Pfiou Pfiou ? Peut-être pour résumer le souffle coupé d’un spectateur qui, entre deux éclats de rire, se dit : « Mais jusqu’où vont-ils aller ? » Et la réponse est simple : jusqu’au bout de la folie.