Des cafés, épiceries et auberges qui changent tout : le guide des lieux Villages Vivants
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Où partir cet été en France autrement ? 6 étapes dans des lieux ruraux vivants
Et si les vacances d’été devenaient autre chose qu’une échappée vers la mer ou la montagne ? Et si, cette année, on partait à la rencontre d’un village qu’on croyait oublié, d’un bistrot coopératif réouvert, d’une auberge sauvée par ses habitants ?
Loin du tourisme de masse, une autre France s’éveille. Une France discrète mais inventive.
Une France qui se visite à pied, en train, parfois à vélo. Une France qu’on traverse sans guide, mais qu’on n’oublie pas. À l’origine de cette trame nouvelle : Villages Vivants, une coopérative pas comme les autres.
Sa mission ? Acquérir des locaux associatifs ou coopératifs dans des territoires ruraux du quart sud-est de la France, y installer des activités collectives, recréer du lien, relancer un futur.
Un pays où les vitrines se ferment
Depuis les années 80, les campagnes françaises perdent leurs services. Postes, écoles, commerces, gares, médecins. Tout part. Et souvent, personne ne revient.Les centres-bourgs se figent.
Les vitrines se couvrent de poussière. L’immobilier, même bon marché, ne trouve pas preneur. Les habitants, eux, manquent de lieux pour se rencontrer, manger, bricoler, rêver ensemble.
Mais depuis quelques années, un frémissement. Des jeunes s’installent, des familles reviennent, des projets collectifs émergent. Ce que Villages Vivants appelle des lieux vivants.
Une stratégie immobilière… antispéculative

Contrairement aux foncières classiques ou aux plateformes d’investissement, Villages Vivants ne cherche pas le rendement, mais l’impact. Le principe est simple, mais radical :
- Lever des fonds auprès de particuliers, collectivités, institutionnels.
- Racheter des biens immobiliers abandonnés.
- Les mettre à disposition de collectifs ou de porteurs de projets locaux.
- Accompagner dans la durée.
C’est une finance solidaire appliquée au foncier rural. Une réponse très concrète à des freins très concrets : bâtiments inaccessibles, prix dissuasifs, banques frileuses.
Et cela fonctionne : trente lieux ouverts depuis 2018, dont un trentième inauguré en 2025, autant de micro-sociétés locales qui renaissent.
Ces endroits qui changent tout : 6 escapades pour l’été
Pour cet été, six de ces lieux vivants sont particulièrement mis en lumière, invitant à « goûter à l’été autrement ».
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La Pompe à Florac-Trois-Rivières (48) Un ancien bâtiment vide est devenu un tiers-lieu dynamique. On y trouve une librairie indépendante, une boutique-atelier, un espace de coworking, un fablab et un torréfacteur (Hankou). L’été, on y mange dehors avec des food-trucks, on assiste à des concerts éclectiques et on participe à des ateliers.
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L’Auberge de Boffres (07) en Ardèche Un tabac-presse emblématique, promis à la fermeture, a été sauvé par l’idée de créer une auberge en SCOP. Grâce à Villages Vivants, cet ancien lieu est devenu un bar-restaurant, relais postal et propose même deux gîtes. Le dimanche, les pizzas au feu de bois attirent les familles de toute la vallée.
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À l’Ombre du Pommier à Ruynes-en-Margeride (15) dans le Cantal Une ancienne école s’est transformée en épicerie rurale et chambres d’hôtes. On y déguste des produits bio et locaux, on y fait de belles rencontres, et on accueille les voyageurs venus explorer la Margeride et le célèbre Viaduc de Garabit.
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Cabane à Villeneuve-de-Berg (07) en Ardèche Deux jeunes artisanes, une céramiste et une cordonnière, ont lancé cet atelier-boutique. Elles y produisent, vendent et animent des stages et ateliers tout au long de l’année, faisant revenir les gens au centre du village.
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L’Atelier FICA à Meximieux (01) dans l’Ain Agréé Espace de Vie Sociale, ce lieu fédère les habitants autour d’un jardin partagé, d’une cantine et de nombreuses animations (ateliers ados, musique, cuisine participative). Il contribue activement à créer du lien sur le territoire.
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L’Éclaireuse à Saint-Clair-du-Rhône (38) en Isère Ancien hôtel-restaurant, ce lieu porté par deux entrepreneuses, Liliane Develay et Prescilia Bellat, va renaître en un tiers-lieu pluriel. Il proposera un café-bar-restaurant, des animations culturelles et pédagogiques, un espace de coworking et un gîte d’étape, le tout axé sur les produits locaux.
Partout, un lieu devient un levier.

Pas des refuges, des moteurs
Ces lieux ne sont pas des havres de repli. Ils sont des moteurs. Des points d’ancrage. Des espaces où les gens se croisent, s’impliquent, produisent, transmettent. C’est ce qui distingue Villages Vivants d’un simple opérateur immobilier : ici, le bâtiment est au service du projet, pas l’inverse.
L’économie reste locale, les loyers sont raisonnables, la propriété est collective. Et chaque euro investi par un citoyen – à partir de 100 € pour des parts sociales labellisées Finansol – contribue à l’achat d’un bien, à la relance d’un territoire. C’est une épargne à visage humain.
Un autre tourisme est possible
Villages Vivants ne vend pas de « séjours ». Il ne commercialise pas de packages. Mais il propose, en creux, une nouvelle idée des vacances.
- Des vacances qui ont du sens, parce qu’elles soutiennent une économie utile.
- Des vacances qui prennent le temps, loin des circuits saturés.
- Des vacances qui donnent envie de revenir, voire de rester.
Et si cet été, on allait voir ce qu’il se passe à Boffres, Florac ou Ruynes-en-Margeride ? Pas pour “découvrir le terroir”, mais pour comprendre ce que veut dire revivre ensemble.
En bref : Villages Vivants : Trente lieux ouverts depuis 2018 Pour contribuer : La collecte citoyenne est ouverte. ️ Pour partir autrement : villagesvivants.com