Leon Cycle lance un VTC électrique low cost et s’installe à Lyon pour viser le marché national
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Leon Cycle renforce sa présence en France avec un VTC électrique à 1 399 € et un siège à Lyon
À l’heure où le vélo électrique semble s’impose comme une alternative crédible à la voiture individuelle, le groupe allemand Leon Cycle pose ses valises à Lyon.
Portée par un marché européen en pleine explosion, l’entreprise entend structurer sa présence en France autour d’une ambition claire : démocratiser une mobilité durable, accessible et technologiquement robuste. Sa nouvelle implantation dans la capitale des Gaules, accompagnée du lancement d’un nouveau modèle de VTC électrique, marque un tournant stratégique dans cette trajectoire de croissance.
Il faut dire que le contexte est favorable. Le vélo à assistance électrique n’est plus un gadget pour cyclistes convaincus : il devient une option concrète pour une frange toujours plus large de la population.
En 2025, les VAE représentent plus de la moitié des ventes de cycles en Europe, un indicateur fort d’un basculement culturel et économique. Entre tensions sur le pouvoir d’achat, désir de modes de vie moins carbonés, congestion urbaine et incitations publiques, la bascule s’accélère.
La France, jusque-là en retrait par rapport à ses voisins allemands ou néerlandais, rattrape rapidement son retard. Leon Cycle, déjà implanté outre-Rhin et en Espagne, y voit une opportunité logique.
C’est donc à Lyon, dans le quartier d’affaires de la Part-Dieu, que la marque a installé début 2025 son siège national. Un choix d’implantation qui ne relève pas du hasard : la métropole rhodanienne s’est hissée parmi les territoires moteurs des mobilités actives, entre politiques locales de soutien, filière industrielle émergente (avec l’Usine à Vélo ou l’incubateur Grand Plateau), et maillage logistique performant, notamment via Saint-Quentin-Fallavier.
Pour Leon Cycle, l’enjeu est autant de se rapprocher de ses clients que de se doter d’un outil industriel et commercial capable de suivre la montée en puissance du marché français.
Dans ce paysage en mutation, l’entreprise ne se contente pas d’un redéploiement géographique : elle fait également évoluer sa gamme. Le nouveau modèle NCM T3s, lancé simultanément à l’ouverture du siège français, cristallise cette volonté de proposer une offre adaptée au plus grand nombre. Il ne s’agit pas ici de révolutionner la technologie, mais d’atteindre un équilibre entre ergonomie, autonomie et coût.
Affiché à 1 399 euros, le T3s se positionne sur un segment à fort potentiel : celui du VTC électrique grand public, suffisamment performant pour des trajets quotidiens, mais aussi apte à s’aventurer hors des centres-villes.
Moteur arrière de 250W, batterie amovible de 576 Wh pour environ 100 kilomètres d’autonomie, cadre bas disponible en deux tailles, selle confortable et composants robustes… Leon Cycle mise sur l’essentiel, sans superflu, mais avec une attention portée à la fiabilité et à la simplicité d’usage.
Une console LCD propose six niveaux d’assistance, et l’équipement de base (freins efficaces, pneus larges, éclairage LED, garde-boue, porte-bagages) permet une prise en main immédiate. Le vélo est pensé pour être utilisé sans apprentissage, dans une logique utilitaire plutôt que sportive.
Le modèle s’insère dans une gamme plus large qui comprend aussi des vélos pliants, urbains, VTT et, prochainement, un vélo-cargo électrique de type longtail (le CG7).
Une diversification qui répond à l’évolution des usages : les ménages ne cherchent plus seulement un « deux-roues alternatif« , mais un outil de mobilité adapté à des contraintes multiples — trajets maison-école, déplacements intermodaux, logistique du dernier kilomètre.
Avec ces annonces, Leon Cycle ne dissimule pas ses ambitions : il s’agit de transformer une marque jusque-là discrète en acteur reconnu sur le marché français. L’élément différenciateur ne réside pas dans la rupture technologique, mais dans un positionnement stratégique où le rapport qualité/prix, la robustesse des produits et l’implantation locale forment un triptyque cohérent. L’entreprise espère ainsi reproduire en France le succès qu’elle a connu sur d’autres marchés européens.
Reste à savoir si cette stratégie portera ses fruits dans un environnement concurrentiel où s’affrontent des acteurs historiques du cycle, des géants de la tech, et des start-ups innovantes. Mais en s’ancrant sur le territoire, en misant sur la proximité logistique et en proposant une gamme complète sans chercher à suréquiper, Leon Cycle pourrait bien séduire une partie croissante des Français qui voient dans le vélo électrique un outil du quotidien, et non un luxe d’avant-garde.
Super article, merci Lyon Éco & Culture