Transition verte : Minalogic outille les PME du numérique face à l’impératif climatique
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Transition énergétique : Minalogic active un levier stratégique pour les entreprises
À l’heure où les grandes entreprises s’activent pour réduire leur empreinte carbone, les PME du numérique restent en marge de la transition environnementale. Trop petites pour être directement visées par les nouvelles obligations réglementaires, trop sollicitées pour structurer seules une stratégie climat, elles avancent souvent à tâtons. Pourtant, elles seront bientôt sommées d’agir.
Dès 2025, la directive européenne CSRD imposera aux grandes entreprises un reporting extra-financier précis, et leurs sous-traitants, souvent des PME innovantes du numérique, seront entraînés dans le sillage de cette mise en conformité.
Dans ce contexte, le pôle de compétitivité Minalogic, basé à Grenoble, a décidé de prendre les devants. En lançant un programme baptisé « Parcours Décarbonation », il entend initier une dynamique collective au sein d’un écosystème réputé pour sa capacité d’innovation, mais encore peu outillé pour penser son impact environnemental.
Le cœur de l’initiative repose sur une approche progressive, pragmatique et financée en partie par des aides publiques.
- Le dispositif commence par un pré-diagnostic carbone gratuit, permettant aux dirigeants de prendre la mesure de leur empreinte environnementale.
- S’en suit un diagnostic stratégique, facturé 1 500 euros — une somme modique au regard du coût réel —
- puis un accompagnement personnalisé réalisé avec les cabinets Inddigo et ABGi, spécialisés dans la transformation écologique et le financement de l’innovation.
L’objectif n’est pas de faire peser une charge supplémentaire sur les entreprises, mais de leur fournir les clés pour intégrer la transition climatique dans leur stratégie sans freiner leur développement.

« Ce que nous proposons, c’est une méthode et une mise en mouvement. Nous voulons lever les blocages techniques, financiers, psychologiques parfois », explique Jérôme de Parscau, chef de projet à Minalogic. Car sur le terrain, le constat est clair : les PME savent que la pression monte, mais manquent de ressources pour passer à l’action.
Cette initiative intervient dans un moment charnière pour les acteurs de la tech, pris entre deux temporalités contradictoires : l’accélération des usages numériques, qui pousse à l’expansion des infrastructures (data centers, objets connectés, logiciels puissants) ; et l’urgence climatique, qui exige au contraire sobriété, optimisation et allongement des cycles de vie.
Entre ces deux injonctions, les marges de manœuvre semblent étroites. Mais pour Minalogic, l’enjeu n’est pas de freiner l’innovation : il s’agit de l’orienter.

« Le numérique est à la fois une partie du problème et une partie de la solution. Il faut en faire un levier de transition, pas un facteur aggravant », affirme Erasmia Dupenloup, directrice générale du pôle.
Dans cette optique, le programme vise à faire émerger une nouvelle génération d’entreprises numériques, capables de concevoir des solutions sobres dès l’amont, d’optimiser leurs chaînes de valeur et d’intégrer les exigences climatiques dans leurs modèles économiques.
L’initiative grenobloise revêt aussi une dimension stratégique pour la région Auvergne-Rhône-Alpes, qui entend consolider son rôle de leader industriel dans un cadre décarboné.
Haut lieu de la microélectronique, de la photonique et des logiciels embarqués, la région pourrait devenir un laboratoire du numérique durable si elle parvient à embarquer ses entreprises dans cette trajectoire.
Mais pour cela, il faut structurer une réponse collective, mutualiser les ressources, et faire émerger des standards sectoriels.
Le Parcours Décarbonation s’inscrit dans cette logique systémique, en proposant une trame commune à des entreprises très diverses — start-up de l’IA, fabricants de capteurs, éditeurs de solutions B2B, etc. Il s’agit de créer un socle partagé de bonnes pratiques, de référentiels méthodologiques, et de retours d’expérience.
La transition écologique n’est plus un sujet périphérique : elle devient un critère de sélection sur les marchés, un levier de différenciation dans les appels d’offres, et un facteur de valorisation auprès des investisseurs.
En s’y engageant tôt, les PME du numérique peuvent transformer cette contrainte en avantage stratégique. Encore faut-il que les dispositifs existent et soient lisibles.
C’est précisément l’ambition de Minalogic : agir comme catalyseur, connecteur d’expertises, interface entre l’innovation technologique et les impératifs climatiques.
Le temps n’est plus à la prise de conscience, mais à l’outillage. Dans les chaînes de valeur du futur, ne seront compétitives que les entreprises capables de prouver qu’elles savent produire autrement. Le numérique n’échappera pas à cette règle.
À propos de Minalogic
Le pôle de compétitivité Minalogic Auvergne-Rhône-Alpes est le moteur de la transformation numérique, au service des enjeux stratégiques de réindustrialisation, de souveraineté nationale et de développement durable.
S’appuyant sur l’expertise reconnue de son équipe d’animation, l’offre de services de Minalogic repose sur troismissions complémentaires :
• l’animation d’un réseau d’innovation régional d’ambition internationale,
•l’accompagnement de projets d’innovation
• et la valorisation de l’expertise technologique de l’écosystème.
Le pôle anime un écosystème de 450 adhérents, dont 380 entreprises couvrant l’ensemble de la chaîne de lav aleur du numérique, 18 organismes de recherche et de formation réunissant plus de 150 laboratoires, des collectivités territoriales et des investisseurs privés.
Depuis 2005, 1017 projets de R&D ont été labellisés et financés à hauteur de 1,2 milliard d’euros de subventions publiques, pour un investissement de R&D de plus de 2,9 milliards d’euros.
Fort d’un réseau de plus de 20 000contacts actifs, le pôle a initié près de 3 000 mises en relation ciblées et 16 000 rendez-vous B2B depuis sacréation.
Pour en savoir plus : www.minalogic.com