Biennale de la danse, hybridation des formes, territoires en mouvement : la Maison de la danse fait corps avec son époque – Programme

La Maison de la danse Lyon entre dans sa saison 2025-2026 avec une vitalité exceptionnelle. Au programme : 152 représentations, 40 compagnies — dont 24 invitées pour la première fois —, 18 créations, des artistes venus de neuf pays, et un large éventail d’esthétiques allant de la danse contemporaine au cirque, du cabaret à la performance.

Le grand plateau accueillera des ensembles de renom comme le Balé da Cidade de São Paulo ou le Ballet du Grand Théâtre de Genève,, et une nouvelle génération de chorégraphes tels que Carmel Loanga, Mounia Nassangar, Armin Hokmi ou Arthur Perole; tandis que les formes plus légères ou expérimentales trouveront leur place au studio.

Au cœur de cette saison, la Biennale de la danse, du 6 au 28 septembre 2025, donne le ton. Considérée comme le plus grand festival international consacré à la danse, elle transforme la métropole de Lyon en scène géante pendant trois semaines.

Cette 21e édition rayonnera dans 51 lieux répartis dans 34 communes de la région Auvergne-Rhône-Alpes : des théâtres emblématiques comme le TNP de Villeurbanne, le théâtre de la Croix-Rousse, le Toboggan à Décines, mais aussi des lieux inattendus comme un centre commercial à la Part-Dieu, les Subs en bord de Saône ou le centre culturel Charlie Chaplin à Vaulx-en-Velin.

Chaque édition est une occasion de vivre la danse là où on ne l’attend pas, et de (re)découvrir le territoire sous un autre regard.

Au cœur de ce dispositif, la Maison de la danse joue un rôle central, à la fois comme scène de référence et comme acteur stratégique. En mai 2025, elle a été désignée pour piloter le Pôle International de Production et de Diffusion “Faire Corps”, un réseau lancé par le ministère de la Culture pour coproduire et faire circuler des œuvres en Europe et à l’international.

Ce pôle réunit notamment la Biennale elle-même, la Comédie de Genève, Château-Rouge à Annemasse ou le CNAREP Éclat à Aurillac, autour d’une ambition partagée : soutenir la danse et les arts du mouvement — cirque, performance, cabaret — dans toutes leurs formes. Ce rôle renforce le positionnement de la Maison comme plateforme européenne de création.

• La Maison de la danse et la Biennale ont en commun les artistes associés qu’ils accompagnent dans leur création dont Marco Da Silva Ferreira, Dorothée Munyaneza, le Collectif ES …

• Ses projets d’éducation (À TOI !), ses productions sonores (Nos trajectoires comme des planètes) ou encore ses engagements pour la diversité esthétique et sociale prolongent ce que la Biennale cherche à faire : faire vibrer une région entière autour de la danse comme expérience partagée.

Si l’édition de la Biennale s’inscrit dans le cadre de la Saison Croisée France–Brésil, célébrée à travers plusieurs temps forts, notamment avec la venue d’Alejandro Ahmed, Lia Rodrigues, Original Bomber Crew, David Pontes & Wallace Ferreira … la Maison de la danse invite le Balé da Cidade de São Paulo, reconnu pour son énergie métissée et son langage physique puissant, s’annonce comme un sommet de la saison.

Le collectif brésilien Carnavália, quant à lui, électrisera le MAD Bar lors d’une soirée festive programmée dans House On Fire. Là encore, la Maison illustre sa volonté d’ouvrir ses portes à des scènes en pleine ébullition et de créer des ponts culturels, aussi dansants que politiques.

Tout au long de l’année, d’autres rendez-vous rythment la saison 25/26

• Le 8e Festival, du 19 au 23 mai 2026, investira le quartier Bachut-Transvaal, en pleine mutation, avec des propositions artistiques dans l’espace public, des bals, des dégustations chorégraphiques et des performances participatives.

• Le programme House On Fire, festif et gratuit, proposera des après-midis et soirées mêlant ateliers, projections, DJ sets et spectacles.

•  Le Collectif ÈS clôturera sa résidence à la Maison avec Cosmologie, une grande célébration populaire, entre transmission, hommage à la culture populaire et inventivité collective.

L’engagement envers l’inclusion et la jeunesse est un pilier de la Maison

• Des spectacles familiaux, les « Samedis en famille », des tarifs solidaires (5 € pour les 18–25 ans, 10 € pour les -14 ans accompagnés), des cartes et abonnements -30 ans permettent de lever les barrières financières. En 2024-2025, près de 900 jeunes ont profité de ces offres.

• Des projets comme Constellation, Danser pour se rencontrer ou Beau retour associent éducation, création et accessibilité. Chaque semaine, des enfants autistes ou malvoyants participent à des ateliers adaptés. Des dispositifs spécifiques (gilets vibrants, fauteuils, boucles magnétiques) sont mis à disposition gratuitement.

Sur le plan de la création, la Maison de la danse accompagne de nombreux projets via Transformations, programme de résidence à destination des compagnies régionales. Elle participe au réseau national La Danse en grande forme, dédié aux grandes pièces chorégraphiques, dont Betty Tchomanga est lauréate en 2025.

Enfin, la Maison de la Danse Lyon se transforme avec son quartier.

• En 2026, la place devant le théâtre deviendra un îlot végétalisé ouvert à la promenade et aux performances.

En 2027, les Ateliers de la danse ouvriront à proximité : un pôle de création et de diffusion écoresponsable, en pisé (terre crue), le plus haut d’Europe dans sa catégorie. Il abritera une salle de 450 places, deux studios, un espace extérieur et un bar d’été.

• La plateforme Numeridanse, entièrement repensée début 2025, prolonge cette mission à l’échelle numérique. Elle propose des centaines de contenus vidéo en accès libre (films, captations, portraits, documentaires) et rassemble plus de 735 000 sessions annuelles, avec 40 % de public international.

Avec cette saison 2025-2026, la Maison de la danse confirme qu’elle est bien plus qu’un théâtre : un lieu vivant, une fabrique de récits et un acteur international de la danse contemporaine.