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Ja’umina : le 1er salon de maté en France a ouvert ses portes à Lyon

Ce nouveau salon lyonnais parie sur une boisson sud-américaine encore méconnue en France pour structurer un modèle économique hybride et culturel. Décryptage

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Le maté s’infuse à Lyon : Ja’umina, un pari économique sur une tradition sud-américaine
Le maté s’infuse à Lyon : Ja’umina, un pari économique sur une tradition sud-américaine

À Lyon, Ja’umina infuse le goût du maté dans l’économie locale

#Jaumina

Marché du maté : Ja’umina, l’entrepreneuse lyonnaise lance le premier salon français

Boisson riche en antioxydants, le maté soutient l’énergie et la digestion. À Lyon, Ja’umina en fait une expérience saine, sociale et culturelle.

Dans le 7ᵉ arrondissement de Lyon, au 69 rue Salomon Reinach, un nouveau lieu a vu le jour : Ja’umina, premier salon dédié au maté guaraní en France.

Heures d’ouverture : du Mardi au Dimanche de 8h à 18h

Derrière cette initiative, Julie Dolveck, une passionnée de maté depuis son expatriation au Paraguay, propose bien plus qu’une boisson : une immersion culturelle et sensorielle dans une tradition sud-américaine encore méconnue en France.

Le maté, boisson ancestrale consommée quotidiennement en Argentine, Uruguay et Paraguay, connaît depuis quelques années un regain d’intérêt hors d’Amérique latine.

Stimulant naturel, riche en antioxydants, vitamines et minéraux, il est plébiscité pour ses effets bénéfiques sur l’énergie, la concentration et la digestion. Dans un marché français saturé en café et en thés classiques, le maté représente une alternative différenciante, à mi-chemin entre bien-être, naturel et tradition.

Le potentiel économique n’échappe pas à Julie Dolveck. Selon Allied Market Research, le marché mondial du maté était évalué à 1,8 milliard de dollars en 2022, et devrait atteindre 2,9 milliards de dollars en 2032, avec un taux de croissance annuel moyen de 5,2 % sur la période 2023-2032 (Allied Market Research, “Yerba Mate Market”, publié en octobre 2023).

Cette dynamique mondiale est encore peu exploitée en France, où les offres se limitent à quelques rayons en magasins bio ou en ligne. Ja’umina s’impose ainsi comme une première en matière d’expérience intégrale autour du maté sur le territoire national.

Ja’umina, un créneau à fort potentiel sur un marché en mutation
Ja’umina, un créneau à fort potentiel sur un marché en mutation

Le concept repose sur un modèle hybride : dégustation sur place avec des matés préparés selon des méthodes traditionnelles, restauration légère aux saveurs paraguayennes, brunchs latino-américains les week-ends, et vente d’accessoires comme calebasses et bombillas (pailles filtrantes).

Chaque élément du lieu participe à créer une expérience cohérente et immersive. Ja’umina se veut « un lieu de découverte, d’échange et de convivialité », où la boisson devient prétexte à la rencontre.

L’ambition économique est claire : se positionner comme pionnier français sur un créneau encore inexploité, en développant à terme une offre de matés en marque propre et une activité de vente en ligne.

Ce passage à l’omnicanal permettrait de dépasser la seule clientèle de quartier et d’élargir l’impact du projet au niveau national. En cela, Ja’umina suit une logique déjà bien éprouvée dans les coffee shops spécialisés ou les maisons de thé premium.

Cette initiative s’inscrit aussi dans un contexte plus large de transformation des habitudes de consommation. Les jeunes urbains, sensibles aux dimensions éthique, écologique et culturelle, cherchent des produits porteurs de sens. Le maté, souvent consommé en groupe, valorise la lenteur, le rituel, la transmission. Il résonne avec ces nouvelles attentes.

Ja’umina, le premier salon de maté en France, qui a ouvert ses portes à Lyon en janvier
Ja’umina, le premier salon de maté en France, qui a ouvert ses portes à Lyon en janvier

À Lyon, ville déjà reconnue pour son dynamisme dans les domaines de la foodtech et du commerce alternatif, le salon trouve naturellement sa place.

Si le défi de la notoriété reste entier — le maté n’ayant pas le capital culturel du café ou du thé en France —, Ja’umina peut s’appuyer sur son authenticité et sur la force du bouche-à-oreille.

Les premiers retours clients sont prometteurs, et les médias locaux s’intéressent déjà à ce lieu atypique.

Ja’umina n’est pas seulement un café alternatif. C’est une entreprise culturelle à vocation économique, qui entend créer un marché là où il n’en existait pas encore.

Entre artisanat, commerce local et stratégie d’avenir, Julie Dolveck réussit à faire infuser bien plus que des feuilles : une nouvelle façon de consommer, de rencontrer et de penser la boisson.