Musée Jean Couty : « Lyon, ville rêvée », une exposition entre passé et présent

Une centaine d’œuvres, cinquante artistes, un siècle d’émotions urbaines. Le musée Jean Couty s’empare de Lyon, non pas telle qu’elle est, mais telle que ses artistes l’ont rêvée. Un voyage visuel et intime, à découvrir à partir du 16 mai 2025 au 18 janvier 2026.

Il y a Lyon la réelle – ses pentes, ses quais, ses ciels changeants – et puis il y a Lyon la rêvée, celle qui habite l’imaginaire de ses peintres. C’est à cette seconde ville, mouvante, subjective, presque secrète, que le musée Jean Couty consacre sa grande exposition de 2025. Un projet ambitieux qui traverse un siècle d’art lyonnais pour mieux dévoiler les mille visages d’une ville qui ne cesse d’inspirer.

Ici, pas de cartographie rigide : place à l’interprétation. Chaque œuvre est une déclaration d’amour, une réinvention du réel. Du pinceau dense de Jean Couty aux éclats lumineux de Jean Fusaro, du regard discret de Jacques Truphémus aux vibrations contemporaines de Patrice Giorda, les artistes convoqués – près de cinquante – livrent leur Lyon intérieur. Celui de la place Bellecour baignée de silence, des reflets sur la Saône au crépuscule, des pierres dorées de Saint-Jean qui semblent parler.

On y croise des figures familières, mais sous des jours inédits. Le musée sort des sentiers battus pour dévoiler des œuvres rarement, voire jamais, montrées. Et l’émotion affleure souvent : devant un coucher de soleil de Combet-Descombes, ou face aux portraits de Jean Couty réalisés spécialement pour l’exposition par des plasticiens d’aujourd’hui – un dialogue intergénérationnel chargé d’admiration.Un moment fort est également dédié à Jean Fusaro, doyen vénéré de la scène lyonnaise, qui fête ses cent ans cette année. Une section entière lui rend hommage, preuve que la mémoire peut encore éclairer le présent.

Au fond, Lyon, ville rêvée, c’est une manière de raconter autrement l’histoire d’une ville. À travers les regards d’artistes qui, loin de figer Lyon dans une image de carte postale, en révèlent la poésie, les contradictions, l’âme.