Ubikap digitalise le secrétariat juridique et séduit les cabinets d’avocats
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Ubikap digitalise le secrétariat juridique et séduit les cabinets d’avocats
Dans l’univers feutré mais exigeant des cabinets d’avocats, le secrétariat juridique a longtemps été considéré comme une routine administrative incontournable, certes laborieuse, mais indissociable de la pratique.
Pourtant, cette mécanique minutieuse — tenue des registres légaux, organisation des assemblées générales, traçabilité des actes — pèse chaque jour un peu plus sur les épaules des professionnels du droit, déjà pris dans l’étau d’une complexité normative croissante et de l’impatience croissante de leurs clients.
C’est précisément dans cette tension entre rigueur procédurale et besoin d’agilité qu’est née Ubikap, une LegalTech lyonnaise fondée en 2020, dont l’ambition est claire : réconcilier conformité juridique et efficacité opérationnelle.
Ce mercredi 12 juin, l’équipe d’Ubikap est venue à la rencontre de la profession à l’occasion de la Journée de l’Innovation du Barreau de Lyon, organisée sous le thème évocateur : « Travaillez mieux, oui ! Mais comment ? ». À cette question, la jeune pousse répond par une plateforme logicielle pensée pour automatiser et sécuriser les tâches les plus chronophages du droit des sociétés.
Si la digitalisation du secteur juridique n’est pas nouvelle, elle reste inégalement distribuée. Une étude du Village de la Justice révélait en 2021 que seuls 28 % des cabinets d’avocats étaient équipés d’une solution de gestion juridique complète, malgré une adoption bien plus large des outils de signature électronique.
Pour Thomas Malvoisin, cofondateur et CEO d’Ubikap, cette lenteur s’explique par une double résistance : culturelle d’abord, face à l’idée que la technologie puisse gérer des processus aussi sensibles ; organisationnelle ensuite, tant ces tâches ont été historiquement fragmentées, souvent traitées manuellement ou via des tableurs.
Ubikap propose une réponse centralisée, accessible en ligne, qui permet à la fois de fiabiliser les registres légaux, de planifier les assemblées générales, de générer automatiquement les documents requis, et de fluidifier les échanges entre juristes et clients.
En cinq ans, la solution a séduit plus de 400 000 utilisateurs, allant des cabinets d’avocats aux experts-comptables, en passant par les directions juridiques d’entreprise. La promesse est simple : réduire la friction administrative, pour que les professionnels puissent se recentrer sur leur valeur ajoutée, à savoir le conseil, l’analyse, la stratégie.
Le positionnement d’Ubikap s’inscrit dans une transformation plus large du monde du droit, où l’automatisation ne remplace pas l’expertise, mais en décuple le potentiel. Dans une profession où l’exactitude est une obligation, mais où les marges de manœuvre sont de plus en plus serrées, chaque minute libérée est un levier de performance.
L’événement organisé par le Barreau de Lyon apparaît ainsi comme une vitrine stratégique pour la LegalTech, qui y voit l’opportunité non seulement de montrer ses fonctionnalités, mais surtout de dialoguer avec un écosystème encore en phase de transition.
Au-delà des démonstrations, Ubikap porte aussi un message : la conformité n’est plus un simple impératif réglementaire, c’est un actif stratégique. Et dans un monde où la sécurité juridique devient une exigence constante, il n’est plus question de choisir entre rigueur et agilité.
Si les cabinets veulent répondre aux attentes de leurs clients, désormais habitués à la fluidité des démarches numériques dans tous les autres pans de leur vie, ils devront eux aussi se doter d’outils à la hauteur. Ubikap, en prenant le parti d’un droit assisté mais non dénaturé par la technologie, espère bien incarner cette nouvelle génération d’acteurs capables de réconcilier tradition juridique et transformation numérique.
