Les Métiers de Demain : ces secteurs qui recrutent et transforment l’avenir de l’emploi
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Les Métiers de Demain : ces secteurs qui recrutent et transforment l’avenir de l’emploi
Dans un contexte de mutations économiques et de transition professionnelle, l’orientation devient un enjeu stratégique pour des milliers de jeunes Français. Que ce soit au moment de quitter le collège, d’obtenir le baccalauréat ou de choisir une spécialisation en master, les choix d’avenir sont multiples, mais tous ne mènent pas à l’emploi.
C’est dans cette optique que l’émission Les Métiers de Demain, animée par Florence Duprat, consacre une édition spéciale aux secteurs qui recrutent, avec un objectif clair : éclairer les trajectoires possibles, bousculer les idées reçues et valoriser les filières souvent négligées.
L’émission s’appuie sur un constat partagé par tous les acteurs du marché du travail : des pans entiers de l’économie sont en tension et manquent de main-d’œuvre, parfois de manière critique.
L’industrie, la santé, le social, le numérique, la banque, l’assurance ou encore la restauration affichent une demande croissante à tous les niveaux de qualification.
Ces secteurs recrutent massivement, souvent dans l’ombre, mais offrent des carrières pérennes, évolutives et bien rémunérées. Trois filières en particulier ont été mises à l’honneur dans cette émission : les mobilités, l’industrie du caoutchouc et le secteur de l’assurance.
Pour dresser un panorama complet, l’émission a réuni un panel d’invités de premier plan. Valérie Deflandre, conseillère emploi au CIDJ (Centre d’information et de documentation jeunesse), est venue présenter le guide des 50 secteurs qui recrutent, un outil précieux pour aider les jeunes à naviguer dans un marché de l’emploi en constante évolution.
Elle insiste sur la nécessité de décloisonner l’orientation :
« Trop souvent, les jeunes s’orientent vers ce qu’ils connaissent déjà, ce qu’ils voient autour d’eux. Mais de nombreux secteurs offrent de vraies perspectives, à condition de les découvrir. »
Lydie Jallier, Directrice des Ressources Humaines du groupe KEOLIS, a détaillé les besoins croissants du secteur des mobilités, en particulier dans les transports publics.
Face aux défis de la transition écologique et de l’évolution urbaine, les entreprises comme Keolis investissent massivement dans la formation, la diversification des profils, et la montée en compétences.
« Il ne s’agit pas seulement de recruter des conducteurs ou des techniciens, mais de développer une filière complète, avec des ingénieurs, des spécialistes data, des managers de projets durables. »
Le plateau a également accueilli Islem Belkhous, Directeur Économie et Relations Extérieures chez ELANOVA, accompagné de Nicolas Verdeille, Directeur Général du groupe SACRED, pour représenter l’industrie du caoutchouc, un secteur trop souvent réduit à une image obsolète.
En réalité, il s’agit d’une filière stratégique à l’échelle européenne, intégrée dans des chaînes d’innovation allant de l’automobile à l’aéronautique, en passant par la santé.
« C’est un secteur discret, mais d’avenir, qui investit dans l’automatisation, les matériaux durables et la décarbonation. Nos besoins en main-d’œuvre qualifiée sont réels et urgents », explique Verdeille.
Enfin, Laurent Arachtingi, Directeur Général de l’IFPASS (Institut de Formation de la Profession de l’Assurance), a mis en lumière les profondes transformations du monde de l’assurance. Portée par la digitalisation, la montée des risques cyber, climatiques et économiques, l’assurance n’est plus le secteur rigide d’antan. Elle recrute des profils techniques, data, marketing, mais aussi des jeunes formés par alternance.
« Ce que nous proposons, ce sont des parcours professionnalisants, avec un taux d’insertion très élevé. L’assurance est aujourd’hui un moteur de transformation, à la croisée des enjeux économiques et sociaux. »
Au-delà des constats sectoriels, cette édition spéciale des Métiers de Demain envoie un message fort : il ne s’agit plus seulement de former des jeunes pour demain, mais de les connecter aux réalités économiques d’aujourd’hui. Dans un monde où l’incertitude professionnelle est devenue une norme, mieux vaut viser les filières où l’avenir est déjà là.
Ce travail d’information, de mise en lumière et de déconstruction des clichés est une responsabilité partagée entre les entreprises, les institutions et les médias. Et il est plus que jamais essentiel.
